La goélette Tara est revenu à son port d'attache à Lorient le samedi 31 mars 2012 après 2 ans et demi d'absence.
Son départ avait été fêté à Lorient le 05 septembre 2009.
Tara au mouillage devant Port-Tudy (Ile de Groix)
Tara, originellement nommée Antarctica puis Seamaster, est une goélette destinée à la fois à l'exploration et à la défense de l'environnement.
Dans le cadre de l'Année polaire internationale, en 2007-2008, ce voilier est utilisé en Arctique par l'expédition Tara Arctic dans le but de faire des relevés permettant de mieux comprendre les changements climatiques qui s'opèrent en Arctique.
En 2009, dans le cadre de l'expédition Tara Oceans, Tara va parcourir les mers et les océans dans une circumnavigation de trois ans afin d'étudier le piégeage des molécules de gaz carbonique (CO2) par les micro-organismes marins comme le plancton.
Construite en France à l’initiative de Jean-Louis Étienne, médecin explorateur, en 1989 et dessinée par les architectes navals Luc Bouvet et Olivier Petit. Baptisée Antarctica, cette goélette a parcouru toutes les mers du globe jusqu’en 1996.
Jean-Louis Etienne
Puis elle fut reprise par Peter Blake sous le nom de Seamaster, pour en faire l’instrument principal de son programme de défense de l’environnement soutenu par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
Tragiquement, l’aventure s’arrête en 2001 sur le fleuve Amazone au Brésil à la suite du meurtre de Peter Blake par des pirates et le bateau fut alors laissé à quai pendant deux ans.
Peter Blake
En 2003, le directeur général d’agnès b., Étienne Bourgois, acquiert le bateau et le rebaptise Tara.
Il lance conjointement le projet Tara Expéditions pour faire prendre conscience de la fragilité de l’environnement. Depuis, Tara a réalisé de nombreuses expéditions dont l'expédition Tara Arctic.
L'expédition Tara Oceans
(2009-2012) :
Du 5 septembre 2009 à septembre 2012, Tara s'engage dans une nouvelle expédition et traversera les océans pour étudier le piégeage des molécules de gaz carbonique (CO2) par les micro-organismes marins comme le plancton.
La goélette prévoyait partir de Lorient et se diriger d'abord vers la Méditerranée.
Puis la mer Rouge, avant de longer les côtés jusqu'à l'Inde (arrivée prévue à Bombay en mars 2010).
De redescendre vers les Mascareignes et Madagascar.
Passer Le Cap (en septembre 2010).
Faire le tour de l'Amérique du Sud jusqu'à la pointe australe de la Terre de Feu avec un détour vers la péninsule Antarctique.
Atteindre l'île de Pâques (mars 2011)
Sillonner le Pacifique jusqu'à Auckland (septembre 2011) et l'Australie.
Remonter vers le Kamtchatka via l'Indonésie et Tokyo (mars 2012)
Retraverser le Pacifique en direction des États-Unis puis vers le détroit de Béring pour contourner le Canada par l'Arctique afin d'atteindre New York en septembre 2012 et revenir à Lorient.
La dernière année de l'expédition sera finalement grandement modifiée : l'expédition abandonne sa visite de l'Asie-Pacifique et de l'Arctique pour se rendre à New York plus tôt (février 2012) en passant par le canal de Panama.
L'équipage comprend 14 personnes dont 5 marins et 4 reporters qui seront relevés tous les 3 mois et en permanence 5 scientifiques relevés quant à eux environ toutes les 3 semaines, en liaison et en collaboration avec une équipe de 100 chercheurs restés à terre.
Parmi les équipements scientifiques, dont le montant est de 1,5 million d'euros, l'expédition embarque une rosette (océanographie), un cytométre en flux, un microscope 3D entre autres. Le coût de fonctionnement de l'expédition s'élève à 3 millions d'euros par an, entièrement financé par des fonds privés dont un tiers par Agnès Troublé.
Tara est le plus grand dériveur polaire du monde. Il a été conçu pour résister à la compression des glaces en mouvement et aux très basses températures.
Architectes : Bouvet – Petit
Chantier : SFCN
Pavillon : français
Port d’attache : Lorient
Longueur : 36 m
Largeur : 10 m
Tirant d'eau : 1,5 à 2,5 m
Poids : 130 tonnes
Matériau de la coque : aluminium
Mâts : deux de 27 m
Voilure : 400 m2
Propulsion à moteurs Diesel : 2 × 350 chevaux
Énergie : 2 × 22 kW, panneaux solaires et éoliennes
Autonomie : 5 000 milles
Moyen de communication : Iridium, Standard B et C, radio BLU
Matériel : 2 semi-rigides équipés de 40 et 30 chevaux, 4 temps
Réservoir de fioul : 45 m3
Unité de dessalement : 200 l⋅h-1
Réservoir d’eau : 6 000 litres
Réservoir d’eaux usées : 7 000 litres
Capacité de couchages : 17 personnes
Traitement des déchets : 1 broyeur et 1 compacteur
[Source Wikipédia]
Pour suivre l'aventure de Tara :
Accueil deTara à Lorient le 31 mars 2012 entre l'Ile de Groix et Lorient
Pen Duick III devant Tara
Pen Duick VI était présent également
L'arrière de Tara...
La poupe de Tara
Tara
La proue de Tara
3 générations de voiliers sont venus accueillir Tara.
Le vieux grément (voile rouge) est LE CORBEAU DES MERS. ce voilier fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques.
Le Corbeau des mers s'est rendu célèbre pour avoir répondu, ainsi que le Rouanez-ar-Péoc'h et le Maris Stella, à l'Appel du 18 Juin 1940 du général de Gaulle.
C'est ainsi que, le 26 juin 1940, Pierre Cuillandre et 27 sénans s'embarquent pour l'Angleterre. L'île de Sein recevra pour son attitude durant cette période la médaille de la libération (île de Sein, Compagnon de la Libération par décret du 1er janvier 1946).
Pen Duick VI sous spi
Tara amarré dans le port de plaisance de Lorient.
En arrière-plan le Thalassa (bateau-musée) qui malheureusement va partir à la casse... Trop cher à entretenir pour la ville de Lorient...
Maruru 2 "sous spi" à la poursuite de Tara entre Groix et Lorient.
Photos de Maruru56
Commentaires
bonjour ma douce
merci de nous faire vivre cette belle aventure
gros bisous